
Marjorie Lamarre : L’œil discret derrière Montreal Blackstars
Dans l’univers foisonnant de la scène culturelle montréalaise, Montreal Blackstars s’impose comme une plateforme incontournable pour la visibilité des talents afrodescendants. Mais derrière ce puissant outil de rayonnement, se cache une femme aussi discrète que déterminée : Marjorie Lamarre.
« On ne me voit pas très souvent », avoue-t-elle d’entrée de jeu. Et pour cause. Marjorie n’est pas toujours devant la caméra – elle préfère la coordination, la photo, la production, le montage. Pourtant, c’est elle qui orchestre, alimente et structure cette vitrine numérique essentielle pour la communauté noire de Montréal. Si vous avez déjà aperçu son visage dans une entrevue, considérez-vous chanceux : « Des fois, on me voit… si les gens sont assez rapides », lance-t-elle avec humour.
Une vision partagée, une mission engagée
L’histoire de Montreal Blackstars débute avec une idée signée Bobby Zéphyrin, une figure bien connue du milieu communautaire montréalais. Ensemble, ils façonnent le projet qui deviendra une plateforme de contenu dédiée à la célébration de la culture noire sous toutes ses formes. Musique, cinéma, mode, entrepreneuriat, humour – rien n’est laissé de côté. « Notre mission, c’est de parler, de faire connaître et de partager les talents de la communauté noire montréalaise et au-delà », résume Marjorie.
Créer l’espace qu’on ne voyait pas
Dans un paysage médiatique encore trop souvent uniforme, Montreal Blackstars propose un contre-récit nécessaire. L’initiative donne une voix et une image aux artistes, créateurs et entrepreneurs qui façonnent la diversité montréalaise. C’est aussi un espace de découverte : de nouveaux visages, de nouvelles histoires, racontées avec authenticité et fierté.
De l’ombre à la lumière
Marjorie Lamarre incarne cette nouvelle génération de productrices de contenu qui bâtissent des écosystèmes puissants, loin des projecteurs. Mais avec le succès de la plateforme et la multiplication des projets, elle se prépare à occuper plus souvent la chaise de l’interviewée.
« Ça fait différent, j’avoue que je suis plus à l’aise derrière… mais de temps en temps, il faudra que l’on me voie. »
Et tant mieux. Parce que les pionnières méritent aussi d’être célébrées.